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Nouvelles du Burkina

Félicitations au burkinabè Hugues Fabrice Zango, champion du monde du triple saut, entraîné en France. Un athlète attachant et une tête bien faite.

Crise sécuritaire et alimentaire

Sources d’information: OCHA, CPSA, Faso net, ACF et Comité norvégien pour les réfugiés, FAO, Le Monde.

Plus de 2 millions de personnes des zones rurales déplacées

Selon le Conseil national de secours et de réhabilitation (CONASUR), le Burkina Faso a franchi la barre des 2 millions de Personnes Déplacées Internes (PDI) fin mars 2023, soit 10% de la population. Plus de 58% de ces déplacés sont des enfants. Des villages entiers vivant essentiellement de l’ agriculture et de l’élevage se sont vidés sous la pression des groupes armés. Les personnes déplacées trouvent refuge dans les villes et gros villages où la sécurité est plus ou moins rassurante. Après la région du Sahel, le Centre Nord est la 2e région burkinabè avec le plus grand nombre de déplacements internes. Cest la ville de Djibo qui en accueille le plus (270 000) La majeure partie de ces déplacés en sont à leur 2e ou 3e déplacement. La situation est qualifiée de très alarmante. Ces populations manquent de tout. Et en raison de l insécurité, l’ aide humanitaire a du mal à être acheminée.

Dernière nouvelle: Plus de 340 000 personnes (PDI) sont retournées chez elles selon le gouvernement. (statistiques fin 2023)

400 000 hectares de terres ne sont plus cultivés à cause de l’ insécurité. A partir de 2020, la forêt et la brousse se sont installées dans les villages désertés.

Près de 50% du territoire est contrôlé par le terrorisme islamique.

Selon le Ministère de l’ éducation nationale, au 31/12/2022, 6 253 établissements scolaires sont fermés du fait de l insécurité.

En 2024, 6,3 millions de personnes ont besoin d’assistance humanitaire selon le CONASUR

Détresse de femmes déplacées à Kaya, victimes d’injustices (photo Faso net)

Les causes des crises sont nombreuses et complexes. Après les années Thomas Sankara (1984 à 1987), l’Etat a abandonné les territoires ruraux, en majorité des cultivateurs. Les djihadistes ont prospéré sur la pauvreté et l’analphabétisme qui touche 70% de la population… Ils ont attisé à leurs avantages les divisions entre les cultivateurs sédentaires et les éleveurs peuls nomades et sédentaires. Des peuls victimes d’une stigmatisation les ont rejoints.
Et depuis le chute du colonel Kadhafi 2011, l’éclatement de l’Etat libyen a accentué la dégradation sécuritaire des Pays du Sahel.

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REGIONS ET PROVINCES DU BURKINA FASO

Situation des personnes déplacées dans les camps de la commune de Kongoussi

2023, plus de 50 000 personnes déplacées se sont réfugiées dans la commune de Kongoussi ( la ville et les villages proches) Pour les habitants de la province du Bam, cette guerre imposée est incompréhensible et injuste.

Témoignage d’un habitant: « L’Etat et les ONG font de leur mieux mais c’est très insuffisant, quand on voit des femmes et des enfants qui mendient en ville pour avoir de la nourriture ! Nous ne savons pas quoi faire pour eux »

En mai 2023, pour fuir les attaques terroristes plus de 3 000 personnes se sont réfugiées dans le village de Sanrgo.

Abris précaires de nouvelles familles déplacées, arrivées à Sanrgo
A Kongoussi, distribution de vivres aux familles du village déplacé de Badinogo (mai 2023)
En 2021 et 2022, Solibam a financé 4 nouveaux forages. Forte affluence des familles déplacées pour s’approvisionner en eau.
Distribution d’eau à Kongoussi (MSF. juin 2020)
A Kongoussi, des classes sous la tente blanche (2020)

Témoignage d’un habitant de Kongoussi: « Les besoins sont énormes: logement, nourriture, eau, santé, couvertures, habits, bois pour cuisiner, toilettes… Pour manger, les femmes et les hommes effectuent des petits travaux dans les cultures maraîchères au lac Bam: tabassage des gros tas de terre, désherbage, récolte des haricots »

A Kaya, des hommes partent travailler pendant plusieurs jours sur des sites d’orpaillage. « Les femmes vont ramasser les graviers dans la colline pour les revendre pour quelques centimes de francs CFA »

1€=656 f CFA


La solidarité s’organise à Kongoussi (octobre 2019)


L’urgence, c’est se nourrir, s’abriter, se soigner…

Solibam a remis 2 vélos à des femmes peules qui livrent le lait à la mini-laiterie de Kongoussi

Covid-19

A la date du 30 mars 2022, le pays enregistre 20 853 cas confirmés et 382 décès officiellement comptabilisés.

Les personnes infectées sont principalement dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso où les tests sont pratiqués.
Depuis le 9 mars 2020, 25 cas ont été confirmés à Kongoussi dont plusieurs au site industriel d’extraction de l’or de Sabsé


Fin mars 2022, 6% de la population a été vacciné contre la COVID-19. Le gouvernement exhorte la population au strict respect des gestes barrières…

Au Burkina, le paludisme tue chaque année plus de 4 300 personnes.( 5 000 décès en 2023, majoritairement des enfants)

Valorisation des déchets plastiques au Burkina

Les familles Guiro et Sanfo s’investissent dans le recyclage des déchets

A Gourcy, depuis 2005 les sachets plastiques sont transformés en pavés, cordes, balais, chaises etc. Sayouba Guiro, un autodidacte titulaire d’un CEP est le fondateur de l’association créatrice d’une vingtaine d’emplois

« La malaxeuse, nous l’avons fabriquée artisanalement » dit Sahada Guiro, co-gérant de l’association. Il ajoute « De nos jours au Burkina on trouve des solutions mais l’Etat ne nous aide pas »

Pour obtenir 50 kg de pavés, il faut 20 kg de sachets plastiques et 80 kg de sable.

L’association dispose d’un siège, d’une ferme agroécologique , d’un centre de transformation et d’une boutique. Une réalisation exemplaire…

Dans le domaine du recyclage, les frères Sanfo font aussi parler d’eux au Burkina. Ils transforment les déchets plastiques et les huiles usées en carburant et font des recherches pour goudronner des routes avec du plastique. Le groupe emploie une vingtaine de personnes. Pour arriver à commercialiser leur carburant il leur faut une autorisation officielle, un chemin semé d’embûches pour ces entrepreneurs talentueux.

Source: https://www.burkina24.com

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La plus grande usine d’égrenage de coton biologique d’Afrique de l’Ouest

Elle a été inaugurée à Koudougou le 30 janvier 2020 par le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré (photo le Faso net))


La déclaration de naissance peut se faire par SMS

En Afrique, près d’une personne sur deux ne serait pas répertoriée officiellement, un grand nombre d’africains naissent, vivent et meurent sans laisser de traces dans un registre officiel.


L’enregistrement sur les fiches de l’Etat civil est souvent compliqué. Il faut parcourir de longues distances pour faire les déclarations de naissance notamment dans les zones reculées.

« Au Nord du Burkina, 70% des élèves ne possèdent pas d’actes de naissance à l’inscription au CP1 » ( le Faso net 12-2020) Selon une autre source, 23% des enfants de moins de 5 ans ne sont pas déclarés au Burkina. Le délai légal d’enregistrement est de 2 mois après la naissance. Mais hors délai il est toujours possible de régulariser une personne sur la foi de témoignages. A Ouagadougou, 10 000 enfants vivent dans la rue, sans identité pour la plupart.


Une nouvelle application a été créée au Burkina Faso Deux ingénieurs, l’un burkinabè Adama Sawadogo, l’autre français Francis Bourrières, ont mis en place un système baptisé « iCivil ». Il suffit de passer par un téléphone portable. Ce dispositif d’enregistrement à distance est expérimenté au Burkina. Mais pas connu, il est peu pratiqué. Pouquoi ?

Comment çà marche?

Un enfant est né. L’agent de santé informe le centre d’Etat civil de la commune en un clic par SMS crypté « Les données de chaque nouveau-né sont envoyées systématiquement par téléphone à partir du centre de santé. Après un couplage avec un authentifiant unique et infalsifiable, une fiche de naissance peut être constituée par l’autorité compétente » précise l’ingénieur Adama Sawadogo.

Les parents pourront ensuite récupérer l’acte de naissance sur présentation d’un bracelet remis par le centre de santé.

Image jeuneafrique.com


Inauguration de la plus grande centrale solaire d’Afrique de l’Ouest

Les présidents burkinabè Roch Marc Christian Kaboré et français Emmanuel Macron ont inauguré le 29 novembre 2017, à une quinzaine de kilomètres de la capitale, la grande centrale solaire. Elle est composée de 129 600 panneaux solaires installés sur 60 hectares. Elle produira par an 5% de la consommation nationale. D’autres projets sont prévus, notamment à Koudougou et à Kaya. L’électricité est une ressource  rare pour plus de 80% de la population du Burkina.

Les ânes africains sont en danger

Au lac Bam

Leur peau est employée dans la médecine traditionnelle chinoise et le trafic est lucratif. Sur les 6 premiers mois de 2017 45 000 ânes ont été équarris au Burkina faso ! Devant le risque de décimer les cheptels les autorités burkinabè ont dû interdire les exportations. Mais le Kenya, Namibie et Zimbabwe ont donné le feu vert  à l’exportation de peau et à l’installation, sur leur sol, d’abattoirs gérés par des chinois