Charrue, Kassine, zaï manuel et mécanisé, tracteur

32 charrues ont été fabriquées par un artisan de Kongoussi.

Une charrue coûte 40 000 CFA (61 €) Solibam a payé 47 €, le bénéficiaire 14 €.

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Le labour donne de meilleurs résultats que le semis direct. Il facilite l’infiltration de l’eau, les plantes lèvent plus vite. En traction animale, il est effectué à faible profondeur (6 à 10 cm). Pour labourer, il faut attendre une bonne pluie au début de l’hivernage pour que le sol soit suffisamment humide.

 

-Le zaï manuel

Rappelons que le zaï est une bonne technique appréciée des cultivateurs. Le zaï manuel  consiste à faire à la pioche des trous qui servent de cuvettes pour retenir l’eau de pluie nécessaire  au mil  .

 

 

 

– Le zaï mécanisé avec la kassine à traction animale.

La technique du zaï peut être mécanisée avec la Kassine,  un porte-outil à traction animale, pour faciliter le travail, faire plus de zaï et restaurer les sols non cultivés. Le passage de l’outil a lieu pendant la longue saison sèche, la kassine peut donc servir à plusieurs cultivateurs.

 

Un 2e passage de la Kassine permet un quadrillage. Creuser les trous sera plus facile au niveau de chaque croisement. Mais une autre pratique consiste à semer directement à l’intersection des passages, sans creuser des trous.

Vidéo kassine

A Kamboincé (voyage juin 2015)

Jean Sawadogo, artisan de Prommata

 

Avec le soutien de l’association PROMMATA-BURKINA, en janvier 2016, les associations SOLIBAM et SONG-TAABA ont organisé à Sanrgo une formation de 3 jours avec une démonstration de mécanisation à traction animale. Nous avons équipé le village d’une Kassine avec ses accessoires pour atteler 2 ânes. Coût 325 €

Pourquoi la kassine n’a pas été utilisée au village de Sargo ? 

Malgré la formation et l’intérêt porté par les  familles lors des démonstrations  la kassine n’est pas utilisée. On peut avancer plusieurs raisons:

Difficulté de dresser les « boeufs » (taureaux) pendant la saison sèche, parcelles éloignées à une dizaine de Km du village, manque d’ânes en bon état et bien alimentés pour tirer la kassine.

Un bovin castré serait plus facile à dresser, mais engraissés ils se  vendent moins bien, les musulmans préfèrent la viande d’animaux non castrés.

La traction animale et/ou le tracteur?

Avec 1 ou 2 boeufs attelés, il faut compter 3 jours pour labourer 1 hectare car l’animal doit avoir des temps de repos. Un âne ne peut pas labourer plus de 3 heures de suite, donc avec le temps de repos il faudra 1 semaine pour labourer 1 hectare, les semis sont donc retardés.Comme les cultivateurs ont tous besoin de la charrue en même temps, c’est difficile qu’elle puisse servir à plusieurs cultivateurs.

En dehors du labour, les boeufs ne travaillent pas dans l’année.

 

Dans la zone sahélienne 1 tracteur par village serait utile  pour le travail du sol (disques pour le labour et outil à dents pour le zaï).

Le tracteur d’Emmanuel  équipé d’un outil de travail du sol et d’une remorque a coûté 25 000 €. Le financement est un problème malgré une subvention de l’Etat de 9 000 € .Il faut prévoir l’entretien ( gasoil, vidange, réparations…)

Un tracteur peut se louer mais les entreprises de location ne sont pas nombreuses et le prix n’est pas à la portée d’un grand nombre de cultivateurs ( ex 34 € pour labourer 1 hectare avec chauffeur)